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DE HENRI III. [i 585] 3o3
écrit, le 20 novembre, contre la prochaine boutique de l'horloge :
Tertia sic dabitur, sicut tulit, ante secundam.
Et depuis, la Ligue s'ébâttant sur ce sujet [qui lui plaisoit, comme étant fort respectueuse envers le Roy,] fit et publia les suivans :
Qui dedit ante duos, unam abstulit, altéra nutat; Tertia tonsoris estfacienda manu.
Et encore ceux-cy sur la devise du Roy, Manet ultima coelo :
Per/'urn te pana gravis manet ultima coelo,
Nam Deus infidos despicit ae deprimit ; Nil tibi cum caelis t hte nulla corona tjrrannis;
Te manet infetix ultima coenobio.
En ce tems Ie Roy étant à Chartres fit rouer un capitaine de gens de pied, et pendre trois de ses soldats, tous catholiques de profession, pour avoir pillé la maison de Dangeau, gentilhomme percheron huguenot; disant le Roy n'avoir par ses derniers edits permis de tuer et piller les huguenots : mais que leurs biens seroient à lui acquis, si dans le tems prescrit ils ne satisfaisoient à ses edits.
En ce tems, beaucoup de la religion, pour sauver leurs biens et leurs vies, se font catéchiser, retournent à Ia messe, et ont bien de la peine à contrefaire les bons catholiques. La chanceliere de L'Hôpital (*) entr'autres, qui toute sa vie avoit fait profession de ladite
(-) Chanceliere de L'Hôpital : Marie Morin, fille de Jean Morin, lieutenant général au châtelet de Paris.
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